mardi 1 février 2011

Assemblée publique à Québec : recours collectif, enquête, pétition

*Voici le communiqué envoyé aux médias. L'assemblée publique du 5 février prochain à Québec marquera un point tournant pour une gratuité des soins dans le futur, tant pour la forme sèche qu'humide, et pour un remboursement pour toutes les victimes d'une surfacturation.  Invitation à tous : il est important d'y participer. Regroupez-vous en région pour faciliter un transport vers Québec. Coordonnées à la fin. Nombre de membres du comité aujourd'hui : +150. Rejoignez-nous!
** 4 fév: La pétition a été mise plus tôt que prévu sur le site de l'Assemblée nationale. À faire circuler. Voici le lien:
Communiqué de presse : importante assemblée publique

Québec, le 3 février 2011. Des cliniques médicales et le gouvernement du Québec n’ont qu’à bien se tenir. Appauvries ou incapables d’avoir accès à un soin vital, plus de 150 personnes de partout au Québec se sont regroupées pour entreprendre un recours collectif; tout en demandant au Bureau de la concurrence Canada d’ouvrir une enquête sur une fixation des prix autour de traitements prodigués en cliniques privées pour la dégénérescence maculaire.

Pour la première fois également, des dizaines de patients vont converger vers Québec samedi prochain, le 5 février, pour y tenir une assemblée publique. Ils témoigneront de leurs situations dans leurs régions respectives. Ils doivent affronter le même dilemme : les hôpitaux éconduisent leurs patients ambulatoires vers des cliniques privées pour un traitement au Lucentis, un médicament pourtant reconnu par la Régie de l’assurance médicament du Québec. Le seul médicament reconnu qui permet d’arrêter une perte de vision et même de la retrouver lorsque pris à temps. Les patients achètent en pharmacie le Lucentis et l’apportent en clinique privée pour l’injection. Et c’est là que le bat blesse.

Les ophtalmologistes reçoivent de l’État 175 $ pour l’injection. Puisqu’il est illégal de facturer en plus les patients pour un acte médical payé par la Régie, les cliniques facturent très chers les gouttes ophtalmiques préparatoires à l’injection. De 150 $ à 230 $ selon les régions et cela depuis plus de deux ans. À raison souvent d’une injection par mois, des patients, la très grande majorité des aînés, ont dû s’appauvrir de milliers de dollars. Des témoignages nous sont aussi parvenus de personnes dans l’incapacité de se faire soigner faute de revenus suffisants. ( Vous trouverez des témoignages sur notre blogue : www.asdmq.blogspot.com et les médias sont autorisés à y puiser en citant la source).

Ce mouvement de protestation est parti de la Capitale alors que les prix y étaient plus élevés qu’ailleurs (230 $) jusqu’à ce que le comité alerte les médias au cours des derniers mois. Il a été démontré que ces fameuses gouttes préparatoires ne valent pas plus de 10 $ en pharmacie. Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a admis en novembre dernier que ces frais sont « excessifs » et « abusifs » et constitue un frein à l’accessibilité des soins. Mais ça fait plus de deux ans qu’il « étudie » la question. Il est d’ailleurs assez ironique que ce soit une porte-parole de son ministère qui, en décembre dernier, nous ait suggéré de s’adresser au Bureau de la concurrence du fédéral pour une enquête sur une possible collusion au niveau des prix.*

La député de Taschereau et critique de l’opposition en matière de santé, Agnès Maltais, sera présente à cette assemblée publique et dévoilera le contenu d’une pétition qu’elle parrainera à l’Assemblée nationale. La députée talonne le ministre depuis des mois pour qu’il passe à l’action.

Un membre du Barreau, qui a reçu le mandant d’introduire un recours collectif, expliquera aussi aux participants la démarche à suivre.

Plus de 300 000 personnes souffrent de dégénérescence maculaire au Québec. Sur ce nombre, plusieurs milliers affectés par la forme humide peuvent être traités par le Lucentis et préserver ainsi leur vision. Par ailleurs, de nouveaux traitements pour la forme sèche sont actuellement expérimentés. Mais si rien ne change, tous seront orientés vers des cliniques privées. Peu cependant auront les revenus pour obtenir un traitement. D'où l'importance d'une gratuité des soins pour tous.

L’assemblée à lieu samedi prochain le 5 février au Centre communautaire Lucien Borne à Québec, au 100 chemin Ste-Foy, salle 203, de 13 h 30 à 15 h 30. Les médias électroniques doivent s’y présenter une heure à l’avance compte tenu de la sécurité entourant le déplacement de personnes malvoyantes.

*Le Soleil, 15 décembre 2010

Pour de plus amples informations :

André Lavoie, porte-parole
Tel : 1-418-439-3342

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