dimanche 6 février 2011

L’assemblée publique à Québec : un franc succès

Quelque 150 personnes, venues de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent, Charlevoix, Drummondville, Montréal et de la région immédiate de la Capitale ont assisté à la première assemblée publique de notre comité. Nul doute que la participation d’un si grand nombre de participants et l’inscription de près de 200 membres à notre comité en quelques semaines témoignent d’un besoin pressant pour une gratuité des soins. Photos en fin de texte.

La salle que nous avions réservée au Centre communautaire Lucien Borne s’est remplie rapidement. Il nous a même fallu ajouter des chaises. Une présence donc qui a dépassé nos espérances. D’entrée de jeu,  la parole a été donnée aux participants. Les nombreux témoignages ont corroboré ce que nous entendons lors de conversations téléphoniques ou sur Internet : un appauvrissement des personnes obligées de se rendre en clinique privée et qui doivent faire face à une surfacturation illégale. D’autres, isolées, sans les revenus nécessaires, ne peuvent obtenir un traitement pourtant vital pour conserver leur vision. Un témoignage qui a été très marquant est celui d’une jeune femme de Montréal, âgée de 28 ans, qui est atteinte depuis l’âge de 21 ans. « Il n’y a pas que les personnes âgées qui souffrent de cette maladie. De plus en plus de jeunes en sont atteints. Et lorsque je m’aperçois que je devrai payer toute ma vie, cela me terrifie. » C’est déjà un choc de perdre sa vision. Imaginez le deuxième choc de constater que tout votre avenir est taxé par des frais exorbitants et même illégaux.

La députée de Taschereau et critique de l’Opposition en matière de Santé, Agnès Maltais, a vertement dénoncé le recours à des frais accessoires qui briment une accessibilité aux soins. Tout comme d’ailleurs le refus des hôpitaux d’y pratiquer un soin pourtant de première ligne. Elle a renouvelé son appui à notre démarche et assuré qu’elle continuerait à talonner le ministre de la Santé, Yves Bolduc, pour qu’il intervienne de façon à arrêter une surfacturation. Madame Maltais a d’ailleurs parrainé une pétition sur le site de l’Assemblée nationale pour la gratuité des soins présents et futurs pour les personnes atteintes de dégénérescence maculaire. Voici le lien pour signer par Internet : 
www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/petition-1315/index.html

« Traitements futurs » parce qu’une nouvelle génération de médicaments point à l’horizon, en particulier pour la forme sèche de la DMLA. Il est donc important de gagner la lutte actuelle pour un traitement gratuit aux Lucentis ou Avastin; sinon lorsque de nouveaux médicaments seront sur le marché, tous se retrouveront en clinique privée avec des frais accessoires arbitraires et démesurés.

Ce matin, dans un article dans le Journal de Québec  http://www.journaldequebec.com/ , le ministre, suite à notre assemblée, a déclaré qu’il fera de la diminution des coûts de traitements pour la DMLA sa priorité. Ça reste à voir, car il répète depuis des mois, sinon des années, qu’il étudie la question. Comme l’a déclaré Madame Maltais, les patients sont pris en otage entre les ophtalmologistes et le ministre.

Parmi les moyens de pression, nous devons admettre que quelques personnes ont semblé déçues de ne pouvoir ajouter immédiatement leurs noms à un recours collectif. Comme l’a précisé Me Pierre J. Ouellet, c’est une procédure qui demande du temps. Il faut par exemple, demander à la Cour supérieure la permission d’accéder au Fonds du ministère de la Justice pour un recours collectif. Nous allons poursuivre cette démarche et lorsque le temps sera venu de recueillir des signatures, nous le publiciserons. Par ailleurs, de nombreuses signatures ont été recueillies pour demander au Bureau de la concurrence du Canada d’enquêter sur des ententes entre les cliniques pour fixer des prix. Rappelez-vous les stations-services de Sherbrooke qui ont été condamnées par cet organisme pour avoir fixé des prix à la pompe. Elles ont été condamnées à une amende et tenues de rembourser aux clients. Nous déposerons une telle demande dès cette semaine. Cela pourrait aller plus vite que le recours collectif. Et puis, il y a aussi une plainte déposée au Tribunal administratif du Québec pour un remboursement par la Régie de l’assurance maladie du Québec des sommes perçues en trop par les cliniques privées. En cas de victoire, cela créerait un précédent qui permettrait à tous d’exiger rétroactivement de la RAMQ un remboursement. C’est pourquoi il est important que vous demandiez maintenant un remboursement, quitte à essuyer un refus d’ici le jugement devant le Tribunal administratif. Enfin, nous avons fait campagne pour que vous portiez plainte devant la protectrice du citoyen. Vous trouverez d’ailleurs ici-bas une lettre type tant pour la RAMQ que pour la Protectrice du citoyen.

Tous ces moyens de pression ont déjà un impact. Il faut continuer. Dans vos régions, communiquez avec les médias pour des entrevues. Servez-vous de ce texte, des propos sur ce site. Organisez des rencontres d’information. Inscrivez les personnes atteintes et leurs aidants naturels à notre comité. Si nous le pouvons, nous nous joindrons à vous pour une conférence. Envoyez-nous le nom et les coordonnées de vos stations de radio locales. Nous pourrons aussi accorder des entrevues par téléphone.  Faites pression pour être entendu aussi par vos députés. Que ceux-ci interviennent publiquement sur la question. Lors de l’assemblée publique, il a aussi été suggéré de tenir une manifestation en face du Parlement. Nous vous consulterons à ce sujet. Il faudra par contre attendre la fin du printemps pour bénéficier d’une météo plus clémente.

Nous ne sommes que très peu de bénévoles pour mener cette lutte. Cela nous a demandé beaucoup de temps et même nos propres économies. La meilleure façon de nous aider, c’est de donner vos noms pour être notre antenne dans votre région. Nous pourrons vous faire parvenir de la documentation pour distribution aux autres. Vous comprendrez que nous n’avons pas les ressources financières pour expédier cette documentation par la poste à chacun des membres de notre comité. À ce propos, il est incompréhensible que l’Association québécoise de la dégénérescence maculaire (AQDM), dont la plupart des membres de notre comité font partie, que l’AQDM se contente du bout des lèvres de demander timidement une gratuité des soins sans lever le petit doigt pour appuyer notre action. Quelques membres du comité exécutif, une minorité, se réfugient derrière le fait que dans les missions inscrites dans sa charte, il y a 20 ans, n’apparaît pas celle d’une défense des droits de ses membres. André Lavoie, membre du conseil d’administration, a tenté en vain d’y faire ajouter cette mission en janvier dernier. Mais le débat a été ajourné à une date ultérieure non déterminée. Pendant ce temps, l’AQDM a en caisse quelque 50 000 $. Il faudra demander des comptes à l’AQDM pour son inaction. Car qui sinon l'AQDM est le mieux placé pour défendre ses membres?


N’hésitez pas à nous rejoindre :
-André Lavoie, porte-parole, Clermont 418-439-3342
-Gilles Dion, Québec, 418-628-3905
Dion.gi@videotron.ca
-Marie-Michèle Beaulac, Montréal, 514-228-3969
mimilion19@hotmail.com
-Nicole Perterson, Trois-Rivières 819-376-0073
-Denise Lavoie, Drummondville, 819-472-3896
-Jacques Bouillon, Rimouski, 418-724-5703
-Jules Dubois, Cap-Chat, 418-786-2001



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire