mercredi 11 mai 2011

Dépôt de la pétition et questions au ministre

Bonjour à tous,

Hier avait lieu à l’Assemblée nationale le dépôt des pétitions pour une gratuité des soins pour les personnes souffrant de dégénérescence maculaire. En tenant compte des signatures par Internet, c’est plus de 4 000 personnes qui ont signé la pétition. Cela a donné lieu à plusieurs questions posées par la député de l’opposition et responsable du dossier de la santé, Agnès Maltais. Je vais donner des liens Internet plus bas pour que vous puissiez lire et voir le débat. En résumé, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a réitéré sa volonté à ce que les traitements pour la DMLA soient gratuits tant dans les hôpitaux que les cliniques privées. Cependant, une fois de plus, il ne donne aucun calendrier de réalisation. Il se borne à dire que ça demande une réorganisation dans les hôpitaux et qu’il faut négocier avec la Fédération des médecins spécialistes du Québec. Madame Maltais lui a fait remarquer qu’en février il parlait de semaines alors qu’on parle maintenant de mois. Nous étions dix membres de notre comité invité au balcon de l’opposition au Salon bleu. Rien à voir avec de la politique, mais il n’y a que l’opposition qui peut poser des questions en Chambre; sauf bien sur si un député du gouvernement plante une question connue d’avance du ministre…Après la période de questions, nous avons rencontré le ministre. Une rencontre décevante! Il a parlé des études entre le Lucentis et Avastin et il a laissé l’impression que les hôpitaux procureraient Avastin tandis que les cliniques privées le Lucentis. Je lui ai posé directement la question et il a rétrogradé en disant que les deux pourront se donner dans les centres hospitaliers, mais que ce sont les médecins traitants qui décideront du médicament à utiliser.

Quant aux remboursements des frais encourus en cliniques privées, il s’en est lavé les mains! Selon lui, le ministère a fait son travail en payant 175 $ pour les injections en clinique privée. Si les médecins ont facturé illégalement des frais accessoires, comme les gouttes ophtalmiques, c’est aux patients de poursuivre les cliniques par un recours collectif. Je lui ai fait remarquer que c’est son ministère qui, en vertu de la Loi de l’assurance maladie, est responsable d’appliquer la Loi et que la surfacturation est illégale. Il s’est défilé en disant que ce seront aux avocats de faire valoir leurs points. Plutôt édifiant de voir un ministre se défiler de ses responsabilités de cette façon. Mais je lui réserve une petite surprise la semaine prochaine. Soyez à l’écoute!

Enfin, je lui ai demandé, quel espoir il pouvait donner aux personnes qui nécessitent un traitement, souvent qui ne peuvent payer, un espoir dans le temps? Sa réponse : avant l’été. Le ministre gagne encore du temps. En fait, il négocie avec les ophtalmologistes un paiement plus élevé que le 175 $ qu’ils reçoivent pour l’injection en échange d’une gratuité en clinique et les hôpitaux. Combien veulent ces derniers? Combien veut donner le ministère? Dans cette négociation, ce sont les patients qui sont pris en otage. Pendant ce temps, ces sont ces patients qui s’appauvrissent ou encore ne peuvent se faire soigner.

Nous continuons cependant à marquer des points à chaque fois que le débat atteint le public. Nous continuerons notre campagne de sensibilisation tant et aussi longtemps que la gratuité ne soit assurée. Et vous verrez, nous ne sommes pas à court de munitions. Je vais être absent quelques jours. Il sera possible de me rejoindre par courriel. Il y a beaucoup à faire pour la semaine prochaine. Après quelques conférences en région dans les prochains jours, je vais me diriger vers Montréal pour préparer une conférence de presse très importante. Gardez le moral.

André Lavoie
andrelavoie06@gmail.com

Liens Internet :

Un article dans le quotidien Le Soleil :
La conférence audio-vidéo donnée par Madame Maltais et à laquelle nous avons participé :

Le débat au Salon bleu. Cliquez sur le lien puis ensuite défiler le nom des députés qui ont parlé jusqu’aux liens d’Agnès Maltais. Il y a eu plusieurs interventions de sa part, une dans le groupe de 14 h et l’autre dans le groupe de 15 h.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire